Quels sont les intérêts apportés par la génomique dans le choix des reproducteurs et comment intégrer cet outil dans ma stratégie de sélection ?
La génomique permet la gestion des gènes d’intérêt
C'est le cas notamment du gène culard et du gène Polled.
Maitrise du gène culard
Le gène culard est un gène récessif présent à l’état naturel en race Charolaise.
Pour qu’un animal présente le caractère culard il faut qu’il ait reçu le gène de ses deux parents (mh/mh). Un animal porteur d’un seul gène culard n’est pas culard (+/mh) !
A l’état homozygote, les animaux présentent une hypertrophie musculaire recherchée pour la production de viande de haute qualité bouchère. A l’état hétérozygote, l’aspect de l’animal ne permet pas de savoir s’il est porteur du gène ou non.
Des études montrent que les animaux hétérozygotes (+/mh), porteurs d’un seul gène culard, ont de meilleures performances d’abattage que les animaux non porteurs (+/+) :
- poids de carcasse à âge type et rendement carcasse
- qualités bouchères de la viande supérieure : moins grasse, plus tendre et plus gouteuse
♦ D’où l’intérêt de conserver ce gène dans la population charolaise.
La connaissance du statut culard des animaux permet à l’éleveur de gérer ses accouplements en fonction de ses objectifs :
- Certains souhaiteront éviter les vrais culards (mh/mh) à cause des inconvénients pratiques que cela peut avoir à la naissance (poids et taux de mortalité).
- D’autres, au contraire, chercheront à les faire naitre !
- Conserver le gène mh à l’état hétérozygote (+/mh) pour améliorer les performances bouchères du troupeau.